Les chemins de la transmission

Le Café Psy du 07.06.18

Chacun d’entre nous est un maillon dans la chaîne des générations. La transmission familiale, c’est le métal dans lequel cette chaine est fondue, maillon après maillon.

La transmission assure une part importante de notre identité individuelle ainsi que notre sentiment d’appartenance et de légitimité.

Qu’hérite-t-on de nos parents, de nos grands-parents, et de tous ces ancêtres que nous n’avons pas connus ? Qu’allons-nous transmettre, à notre tour, aux maillons suivants que sont nos enfants ?   Lire la suite

Chacun cherche sa place

Le Café Psy du 03.05.18

Nombre d’entre nous croient qu’ils trouveront leur place dans une situation professionnelle épanouissante ou un statut social, dans une relation affective heureuse, dans leur rapport aux autres ou encore dans une idéologie ou une cause à défendre. A l’extérieur d’eux-mêmes, donc.

Or trouver sa place est une affaire intime, une histoire d’identité, et de légitimité que l’on se donne à soi-même. Lire la suite

La toute puissance : une force ou une faiblesse ?

Le Café Psy du 01.03.18

Je vous propose de visualiser le nourrisson que vous avez été. Vous sortez du ventre maternel. Jusqu’ici vous n’avez connu que la tiédeur, la pénombre, des sons feutrés, et la satiété. Pour la plupart d’entre vous, tout était doux et confortable. Vous arrivez soudain dans un monde aveuglant, assourdissant, et surtout totalement inconnu. Vous allez découvrir le froid, la faim, la douleur, sans avoir aucune idée ni aucun moyen pour y remédier. Vous êtes absolument dépendant. Sans avoir conscience de l’être. Sans même savoir ce que ça signifie, d’ailleurs.

C’est bien cela qu’il faut se représenter pour comprendre les nourrissons : leur totale ignorance du monde dans lequel ils arrivent. En attendant de comprendre leur environnement, ils peuvent donc tout imaginer.

Pour contrebalancer ces vécus de dépendance, de détresse et de vulnérabilité, le bébé se réfugie dans une illusion de toute-puissance qui va le protèger de sa terreur de l’abandon. Lire la suite

Ce que mon métier dit de moi

Le Café Psy du 01.02.18

Le mot métier vient du latin « ministerium » qui signifie, à l’origine, « besoin » avant de s’étendre à « service » et « fonction ».

Profession, pour sa part vient de « professio » qui veut dire « déclaration publique ». Le mot latin reste utilisé aujourd’hui dans le langage juridique avec « professio juris », « choix de loi ».

Quant au mot « travail », il vient aussi du latin, « tripalium », le nom d’un instrument de torture romain.

Symboliquement, nous avons donc, avec le mot « métier », trois notions : le besoin, intime, personnel, qui renvoie à une nécessité profonde. Le service, qui nous amène au collectif – on sert l’autre – et à l’idée d’utilité. Et la fonction, qui évoque l’identité. « Profession » ajoute le concept de choix, ainsi que celui de public, officiel. Enfin, « travail » évoque la chose douloureuse et subie.

Et en effet, en y réfléchissant, il y a un peu de tout cela dans notre représentation de la vie professionnelle. Lire la suite

Pourquoi le sexisme ?

Le Café Psy du 11.01.18

En préambule, je tiens à préciser que je ne pratiquerai pas ce soir l’écriture ou le langage inclusif car que je suis tout aussi progressiste en matière d’égalité des sexes que traditionnelle en ce qui concerne la grammaire. Le masculin l’emportera donc sur le féminin dans les pluriels de ce texte mais ce sera son seul champ de domination ici.

Ceci posé, commençons.

Les hommes naissent dans les choux et les filles dans les roses, dit-on.. Or le choux est plus grand, plus robuste et plus utile que la rose, qui se contente d’être belle, fragile, et de sentir bon.

Voilà jusqu’où va se nicher le sexisme. Lire la suite

Grands-parents, grand amour ?

Le Café Psy du 09.11.17

Je commencerai par cette citation tirée du Guide des grands-parents de Grenon et Goupil : « Grands-parents, vous avez eu à cœur d’inculquer les bonnes manières à votre progéniture, vous aurez le même enthousiasme à enseigner les mauvaises à la leur. »

Sous forme humoristique, cela résume assez bien la place que pourraient occuper les grands-parents. C’est à dire une place où le plaisir et la complicité peuvent naître car la relation n’est pas soumise aux mêmes enjeux que la parentalité. Lire la suite

L’amour (ou l’argent) en héritage

Le Café Psy du 05.10.17

Qu’évoque pour nous le mot héritage ? Pour certains, il sera synonyme de transmission, d’un patrimoine et/ou d’une histoire, pour d’autres il renverra à des conflits, pour d’autres encore il s’associera à une idée de sécurité future, etc

Parce que nous avons tous des parents et des grands parents, nous sommes tous concernés par cette notion de l’héritage, qu’il soit passé ou à venir, qu’il implique un leg financier, immobilier, ou simplement quelques objets souvenirs. Et tous nous aurons un jour des biens matériels, importants ou non, à transmettre. Lire la suite

Vacances, j’oublie tout ?

Le Café Psy du 06.07.17

J’aurais pu intituler cette soirée « les vacances ou la vacance ? ». Comme j’aime bien la précision, voici les définitions de ces deux mots qui, du pluriel au singulier, changent de sens.

Les vacances sont une période pendant laquelle une personne cesse ses activités habituelles.

La vacance est soit l’état d’une charge vacante, soit un temps pendant lequel une fonction reste sans titulaire ou pendant lequel une autorité ne s’exerce plus.

Autrement dit, partir en « vacances » revient à s’emmener soi-même ailleurs – que ce soit géographiquement ou psychiquement.

Tandis que se mettre en « vacance » au singulier, ce serait plutôt se mettre dans la vacance de soi-même, s’extirper de soi – j’entends par là de son soi conscient et exigeant. C’est à dire se rendre vacant et échapper à notre propre autorité. Sommes-nous bien certains d’y parvenir lorsque nous sommes en vacances ? Lire la suite